3 HISTOIRES D’AEROPORTS… TRES LIEES ENTRE ELLES…

« ELEFTHERIOS VENIZELOS » – L’AEROPORT D’ATHENES

L'aéroport international « Eleftherios Venizelos » d'Athènes, situé à environ 20 km à l'est de la ville, a été officiellement inauguré en mars 2001, après cinq ans de construction pour un coût total d'environ 2,1 milliards d'euros.

Au moment de la construction, il a été convenu que l'Aéroport International d'Athènes SA, un partenariat entre la République Hellénique (55%) et un consortium privé (45%) exploitera l'aéroport « Eleftherios Venizelos » pendant une période de 30 ans à compter de 1996 (date à laquelle l’entreprise HOCHTIEF a signé la concession BOOT (Build-Own-Operate-Transfer) de l'Aéroport International d'Athènes (AIA), premier projet aéroportuaire privé au monde consistant d’un partenariat privé/publique).

Il semblerait que le contrat de concession initial contienne des conditions très strictes, qui protègent la société de gestion, portant notamment sur des redevances aéroportuaires très élevées (AIA étant l'un des aéroports les plus chers d'Europe), l’interdiction de construire ou moderniser tout aéroport dans un rayon de 100 km et l'interdiction pour les autres aéroports d'introduire des redevances et autres droits inférieurs à ceux appliqués par l’aéroport « El. Venizelos ».

Le 22 février 2019, la procédure d'extension de 20 ans supplémentaires (jusqu'en 2046) de la concession de l'aéroport international d'Athènes a été conclue avec succès pour un montant de 1,403 milliard d'euros.

Aujourd’hui, l’actionnariat privé est constitué du groupe Copelouzos (5 %) et de PSP - Public Sector Pension Investments of Canada (40 %). PSP est représentée par son entité AviAlliance, changeant ainsi de nom suite au rachat des actions du constructeur allemand Hochtief en 2013. 

L’actionnariat public est composé à 25 % de la Société Hellénique des Actifs et des Participations (HCAP, selon son sigle en anglais et EESIP en grec) et à 30 % du Fonds de Développement des Actifs de la République Hellénique (HRADF, selon son sigle en anglais et TAIPED en grec), chargé de superviser la vente d’actifs de l’État.

La construction de l’AIA a été financée à raison de 45% par un prêt de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), le reste venant de prêts bancaires, de subventions de l'Union européenne et de l'État grec et enfin de prêts d'actionnaires ainsi que de montants plus modestes provenant de sources variées.

Un appel d'offres public international est en cours pour la vente de 30% du capital social d'AIA détenu par HRADF. L'appel d'offres a suscité l'intérêt de certains des plus grands acteurs internationaux. 


FRAPORT GR ET SES 14 AEROPORTS

En novembre 2017, HRADF a conclu avec succès un appel d'offres international pour la concession de 14 aéroports régionaux en Grèce (11 aéroports insulaires et 3 aéroports continentaux). Plus précisément, il s’agit de deux concessions de 40 ans pour moderniser, entretenir, gérer et exploiter deux groupes de sept aéroports régionaux (chacun), concessions concédées à Fraport Grèce, un consortium d'entreprises composé de Fraport AG Frankfurt Airport Services Worldwide et Slentel Limited du groupe Copelouzos.

Le groupe A comprend les aéroports de Thessalonique, Kerkira (Corfu), Céphalonie, Aktio, Zakinthos, Kavala et Chania (La Canée) et le groupe B les aéroports de Rhodes, Samos, Skiathos, Mytilène, Mykonos, Santorin et Kos.

En février 2021, Fraport Grèce a annoncé l'achèvement en quatre ans de son programme de développement des infrastructures dans les 14 aéroports régionaux sous sa gestion en Grèce. Livrés trois mois avant l'échéance contractuelle d'avril 2021, les aéroports sont entièrement réaménagés, offrant de nouveaux services, un plus grand confort et plus de commodités aux voyageurs grecs et internationaux.

L’ANCIEN, LE NOUVEAU ET LE FUTUR AEROPORT DE PAROS

Type d'aéroport : Public

Propriétaire : État Hellénique

Opérateur : HCAA - Hellenic Civil Aviation Authority

Pour accompagner la croissance du tourisme à Paros, il a été décidé qu'il devrait y avoir un nouvel aéroport disposant d'une piste suffisamment large pour accueillir des avions de plus grandes capacités.

L'aéroport national de Paros, qui a remplacé l'ancien aéroport national de Paros le 25 juillet 2016, dispose d’une piste de 1.400 mètres de long. Il accueil aujourd’hui un trafic aérien beaucoup plus important qu'avant 2017, lorsque seuls des vols domestiques étaient opérés.

L'ancien aéroport de Paros, situé à quelques kilomètres au sud, était opérationnel depuis 1982 et disposait d'une piste de 710 mètres qui ne permettait pas l'utilisation d'avions transportant un grand nombre de passagers.

Olympic Air, filiale d'Aegean Airlines, a financé à la fois la construction de la première phase du terminal et les travaux d'infrastructure du nouvel aéroport.

En novembre 2020, l'Autorité Hellénique de l'Aviation Civile a annoncé que 43 millions d'euros avaient été obtenus par le Cadre de Référence Stratégique Nationale (NSFR, selon son sigle en anglais) pour l'amélioration et l'extension du nouvel aéroport, qui doivent être achevées d'ici 2023. Ces travaux de mise à niveau permettront à l'aéroport de desservir des destinations internationales. Les travaux comprendront un nouveau terminal de 12.000m2, une piste prolongée à 1799m, une nouvelle tour de contrôle et d'autres installations.

OPINION / IMPACT

Tous ne sont pas d'accord sur les avantages d’avoir un aéroport international à Paros. Parmi les objections, beaucoup reposent sur des critères sociaux et environnementaux.

Il est recommandé à juste raison qu’une gestion transversale de ce projet soit nécessaire pour faire évoluer l’ensemble de l’île et préparer ainsi au mieux les infrastructures à l’afflux d’un grand nombre de personnes. Entre autres, on prévoit un trafic plus dense ce qui impliquera la nécessité de mettre en place des procédés performants de traitement des déchets et des solutions durables d’approvisionnement en eau potable. Il sera également primordial de préserver et d’améliorer la qualité du tourisme sur l’île.

De son coté, la municipalité de Paros cherche des moyens pour promouvoir le nouvel aéroport en une passerelle internationale pour les voyageurs en provenance de pays Schengen et non-Schengen, y compris Israël.

« Avec ce projet, le nouvel aéroport de Paros sera transformé en une plaque tournante des transports au centre des Cyclades. L'île sera encore améliorée en tant que destination touristique, car elle attirera plus de compagnies aériennes et de vols, offrant à des milliers de visiteurs une expérience passager améliorée », a déclaré la municipalité.

La municipalité s'attend à ce que le nouvel aéroport attire de nouveaux investissements pour le développement durable de l'île. De nouveaux emplois devraient également être créés pendant les travaux et après l'achèvement de l'aéroport.

TRAFIC AERIEN A PAROS:

Vous pouvez observer dans ces graphiques le trafic aérien sur l’île de Paros depuis la création de son aéroport. A prendre en considération, l’effet covid en 2020.

La croissance du tourisme national est une évidence. Cependant il est intéressant de voir les prémisses de l’évolution du trafic international. 

Source: République Hellénique – Ministère des infrastructures et transports - * année 2022 incomplète : jusqu’en août 2022

Source: République Hellénique – Ministère des infrastructures et transports - * année 2022 incomplète : jusqu’en août 2022

NB1 : Les types d’avions desservant actuellement l'aéroport de Paros sont : Bombardier Dash 8 Q400 d'Olympic Air, ATR 42/72 de Sky Express (Grèce), BAe 146 & ATR 42/72 d'Astra Airlines (opérations suspendues en novembre 2019) et B737-700 de Travel Service (Smart Wings).

NB2 : Depuis le 8 juin 2018, Smartwings, une compagnie charter tchèque, est le premier opérateur à voler régulièrement en jet de moyenne taille vers Paros. Le vol est effectué avec un arrêt de carburant à l'aéroport de Santorin au retour, car non-disponible à ce jour à Paros.

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